VIH et SIDA

Définition

Le Syndrome d'immunodéficience acquise, plus connu sous son acronyme SIDA, est un ensemble de symptômes consécutifs à la destruction de cellules du système immunitaire par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Le SIDA est le dernier stade de l'infection à VIH, lorsque l'immunodépression est sévère. Il conduit à la mort des suites de maladies opportunistes.

Les divers modes de transmission du VIH sont désormais parfaitement connus.

• par voie sexuelle, qui est le principal moyen de contagion

• par voie sanguine : qui concerne particulièrement les utilisateurs de drogues injectables

• de la mère à l'enfant : qui peut survenir in utero dans les dernières semaines de la

  grossesse, au moment de l'accouchement et de l'allaitement.

 

Histoire d'une pandémie

Les premiers signes de l'épidémie remontent à la fin des années 1970, lorsque des médecins de New York et de San Francisco s'aperçoivent que beaucoup de leurs patients homosexuels souffrent d'asthénie, de perte de poids et parfois même de forme rare et atypique de cancer (comme le sarcome de Kaposi qui s'attaque aux leucocytes).

La maladie est d'abord connue sous le nom de  "gay pneumonia" ou "gay cancer" aux États-Unis. Ces diverses appellations s'avérèrent inappropriées dès que s'affirma l'universalité de la maladie : à l'été 1982, débuta aux États-Unis l'usage du sigle AIDS, qui signifie Acquired Immunodeficiency Syndrome. En France, la Direction générale de la Santé adopta en 1982 le sigle SIDA, pour syndrome d'immunodéficience acquise.

C'est à cette même période que de nombreux transfusés sont contaminés par des lots de sang contenant le VIH. En quelques années, le virus va s'étendre pour finir par toucher toutes les couches de la population.

 

L'identification du virus responsable a été longue et difficile.

En janvier 1983, l'équipe du professeur Jean-Claude Chermann, qui travaille à l'Institut Pasteur sous la direction de Luc Montagnier, isole un virus étroitement associé au SIDA; à ce stade, cependant, le lien entre le LAV (Lymphadenopathy Associated Virus) et le sida n'est pas clairement établi.

Le 23 avril 1984, une conférence de presse est organisée par le département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis annonçant la découverte de l'agent causal du sida, un rétrovirus baptisé HTLV-III. En mai 1986, une commission de nomenclature virologique forge un sigle pour désigner le virus isolé : HIV (Human Immunodeficiency Virus), que les Français transcrivent en VIH.

 

Prévention et traitement

Il n'existe à l'heure actuelle pas de traitement ni vaccin permettant de guérir du sida, malgré l'existence de traitements comme les trithérapies rétrovirales qui permettent de contenir l'action du virus avec plus ou moins d'efficacité ; de nombreux morts sont déplorés chaque jour en particulier dans les pays en développement où ces traitements sont difficilement accessibles en raison de leur coût et où plus de 95 % des patients ne bénéficient d'aucun traitement efficace. Pour cette raison, l'ONU, à travers son programme ONUSIDA, a fait de la lutte contre le sida une de ses priorités.

Des recherches continuent pour la mise au point d'un vaccin, mais les progrès dans ce domaine sont lents.

 

Lors d'une relation sexuelle, les préservatifs restent actuellement la meilleure option en matière de prévention. Qu'ils soient masculins ou féminins, ils protègent du VIH et des principales infections sexuellement transmissibles. Ils doivent être utilisés lors de tout rapport sexuel avec pénétration (qu'elle soit vaginale, anale ou buccale), avec un partenaire séropositif ou dont le statut sérologique est inconnu.

 

Chez les toxicomanes, la contamination peut se faire par le partage de seringues par exemple, avec au moins une personne infectée. De plus certaines drogues peuvent avoir en elles-mêmes une action nocive sur le système immunitaire ; le risque pour la santé peut donc être double.

Pour prévenir ces contaminations, il est essentiel de ne pas partager le matériel d'injection ou d'inhalation.

 

Au cours d'une grossesse, le risque de transmission de la mère à l'enfant est de 20 à

40 %. Ce risque peut être considérablement réduit à l'aide d'un traitement préventif. Un traitement antirétroviral associé à la césarienne et à l'allaitement artificiel permet de réduire le risque de transmission à moins de 1 %.

 

Source Wikipedia - Syndrome d'immunodéficience acquise

Laché de ballons. Love4life world aids day foundation Stockholm Sweden.

Par Linda Rehlin - (Travail personnel) via Wikimedia Commons

Statistiques mondiales 2015

Dans le monde

• 17 millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale, 36,7 millions de personnes vivaient avec le VIH

• 2,1 millions de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH

• 1,1 million de personnes sont décédées de maladies liées au sida

• 78 millions de personnes ont été infectées par le VIH depuis le début de l'épidémie

• 35 millions de personnes sont décédées de maladies liées au sida depuis le début de l'épidémie

 

En Europe et Amérique du Nord

• En 2015, environ 2,4 millions de personnes vivaient avec le VIH en Europe occidentale et centrale et en Amérique du Nord.

• En 2015, on estimait à environ 91 000 le nombre de nouvelles infections à VIH dans la région.

• En Europe occidentale et centrale et en Amérique du Nord, environ 22 000 personnes sont décédées de causes liées au sida en 2015.

• Entre 2010 et 2015, le nombre de décès liés au sida dans la région a baissé de 24%.

 

Source : ONUSIDA 2016

 

 

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